Dans un monde où la règle des 3-P est reine, parler de rêve donne l’impression de vouloir perdre son temps et de faire partie des pelleteux de nuages de ce monde. Il est facile ensuite de terminer l’intervention, en râlant sur les retraités qui n’ont rien à faire ou contre les jeunes sans enfants qui se plaignent de manquer de temps. Alors, pourquoi en plus, s’offrir en pâture et prétendre vouloir rêver?
La règle des 3-P
Qu’est-ce que la règle des 3-P? C’est tout simplement la norme sacrée de tout bon-ne entrepreneur-e, entreprise ou organisation qui ne prêchent que par le mantra: Produire – Performer – Prospérer. Toujours plus de force, de précision, d’enthousiasme! Encore un peu plus loin! Et tant pis si l’énergie fait défaut, l’important, c’est le résultat!
Maintenant, que deviennent les gens dans ce contrat de réussite absolue? Bien souvent, ils sont les grandes victimes de ces milieux de travail sans vie, sans plaisir, sans reconnaissance humaine. Produire, performer et prospérer sont nécessaires pour réussir en affaires, pour mener à bien une mission ou un projet d’envergure. Je n’en doute pas. Mais c’est quand on veut tout concentrer dans cette norme, en faire une règle absolue de réussite que je commence à avoir des crampes au cerveau! Réussir dans la vie, c’est très bien. Il faut saluer cette excellence. Mais réussir sa vie, c’est encore plus important si on veut être heureux.
La société des loisirs
Dans les années 1970, on prédisait que l’an 2000 serait l’ère du loisir. Que chacun de nous travailleraient trois ou quatre jours par semaine et que le reste de notre temps serait consacré aux loisirs. Force est de constater que ces belles et grandes prédictions ne se sont pas réalisées. Le temps de travail n’a jamais été aussi laborieux, les heures consacrées à notre gagne-pain dans nos vies se sont alourdies de manière explosive. Les gens sont souvent obligés de cumuler plusieurs emplois pour boucler leur budget. Les téléphones cellulaires offerts aux travailleurs doivent demeurer ouverts toute la journée, exigeant ainsi la disponibilité des employés presque en tout temps.
Nous sommes à l’ère où la forme physique est plus que jamais valorisée, encouragée. C’est très bien, la santé est aussi une question de mise en forme. Mais, on va se dire les vraies affaires: pour performer et produire une telle charge de travail, à un rythme si effréné, continuel et quotidien — et permettre ainsi aux dirigeants de ce monde de prospérer toujours davantage — il faut être en forme absolue, n’offrir aucune faiblesse et placer les priorités du travail en premier lieu de nos objectifs personnels. Donc, entre nous, la société des loisirs, ce n’est pas pour demain!
Qu’est-ce que rêver?
Rêver, ce n’est pas attendre de dormir pour connaître la satisfaction. Ce n’est pas non plus une aventure nécessairement rocambolesque, ou qui renverse à tout prix l’ordre établie et bouscule totalement la routine de tout le monde. Rêver, ce n’est pas non plus créer l’anarchie. Mais c’est peut-être, un peu, se situer plus haut dans l’échelle du vouloir. C’est surement espérer plus que ce que l’on veut bien nous donner. C’est avoir des objectifs de vie qui nous soient propres et qui n’ont rien à voir avec la performance ou la production d’un travail qui rapporte à quelqu’un d’autre.
Rêver, c’est croire qu’on peut avoir mieux. C’est embellir sa vie, au quotidien, pour soi, pour sa propre satisfaction personnelle. C’est refuser de se soumettre. C’est s’empêcher d’affirmer qu’on n’a pas le choix. Car, c’est absolument faux. On a toujours le choix. Rêver, c’est précisément refuser de baisser les bras, quand tout ton entourage te dit que tu es déjà chanceuse d’avoir ce que tu as et que tu dois t’en contenter. Rêver, c’est voir grand, voir beau, voir bon, pour soi. C’est se permettre d’avoir ses propres objectifs de vie, de satisfaction et de réussite.
Pourquoi rêver?
Alors, pourquoi rêver? Tout simplement, parce qu’on le mérite. Parce que ce n’est pas vrai que l’abondance, la beauté et la belle vie, ce n’est que pour les autres. Non! Rêver, c’est se permettre d’y croire, d’avoir la certitude de le mériter et d’accepter qu’on peut en avoir plus que nécessaire, nous aussi.
Il faut donc décider de rêver, et en couleurs, en prismacolor, s’il vous plait, pour se maintenir en haut de l’échelle de beauté et de possibilité. Rêver, c’est imaginer toute la beauté, la luxuriance et la plénitude que la vie nous offre, maintenant. C’est penser grand, penser beau. Avoir des projets plus grands que nature et décider d’y croire. Alors, tous les éléments s’aligneront, un par un, pour vous. Alors, vos projets pourront prendre vie. Car, si vous n’y croyez pas, qui le pourra?
Pour agrémenter vos projets de rêves, prenez quelques minutes pour consulter mes trois courtes nouvelles sur ce même thème. C’est ici.
Commentaires sur: "À bas les 3-P, vive le rêve" (4)
Félicitations ! C’est très beau et très juste !
C’est un plaisir de te lire et je partage tes opinions…
Bravo !
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Merci Lucie. Toujours agréable de te savoir fidèle à nos interventions de toutes sortes. Une éditrice parfaite. 😉
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👍 Merci!
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C’est un plaisir pour moi. 😉
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